Amalgame
Un tirage amalgamé est un tirage simultané de travaux d’impressions différents, effectué sur avec la même machine sur le même support et les mêmes encres.
Cahier
Un cahier est un obtenu en pliant une feuille de papier dans un sens puis dans l’autre : en deux in-folio, en quatre in-quarto, en huit in-octavo… Une feuille de papier A4 pliée en deux, forme un cahier de deux feuillets, c’est-à-dire quatre pages A5. Un livre est généralement composé d’un assemblage de cahiers.
Calage
Le calage est l’ensemble des opérations permettant de préparer une machine en vue d’un tirage offset ; particulièrement, l’alignement des différentes plaques (cyan, magenta, jaune et noir) qui permettent l’impression quadrichromique.
Dorure à chaud
C’est une technique d’application à chaud permettant de transférer une feuille d’or, de métal ou autre sur un imprimé. Il existe différents procédés.
Dos – tranche – plats
Ces termes définissent la structure externe d’un livre. Les plats désignent la première et la quatrième de couverture, le dos est la reliure des plats sur lequel est généralement inscrit le titre de l’ouvrage. La tranche regroupe les trois autres côtés du livre, la découpe du papier ; la partie opposée au dos se nomme la gouttière.
Embossage, gaufrage
Le gaufrage (aussi appelé estampage, embossage, débossage ou foulage selon le sens de l’impression et la pression appliquée) permet de créer des formes en relief dans le papier ou dans d’autres matériaux, en le pressant entre une forme et sa contre-forme.
Empagement
L’empagement est l’art de définir la surface de la page utilisée par le texte, ainsi que les marges.
Façonnage
Le façonnage regroupe l’ensemble de toutes les étapes finales qui succèdent l’impression : pliage des feuilles, couture, massicotage…
Feuille de tirage à plat
Le système de cahiers nécessite de réaliser des tirages sur une feuille qui sera ensuite pliée en feuillets.
Flip book
Un flip book ou folioscope, est un petit livre d’images, généralement de format à l’italienne (format paysage), qui, feuilleté rapidement et en continu avec le pouce, donne l’impression d’une séquence animée.
Grands fonds et petits fonds
Ces termes sont utilisés pour désigner les marges internes d’un livre. Les petits fonds indiquent l’espacement intérieur entre le texte et le centre du livre. Les grands fonds sont la marge du côté externe. En somme, le petit fond d’une page paire sera situé sur la droite, et le grand fond, sur la gauche.
Grille
La grille typographique est un outil de mise en page visant à structurer les éléments typographiques à l’horizontale et à la verticale via des axes. La construction verticale est composée de colonnes séparée par des gouttières, et permet de situer les éléments textuels dans l’espace. Les axes horizontaux, eux, sont une ligne de base dont l’espacement vertical (autrement dit, l’interlignage) permettent de gérer la lisibilité d’un texte. L’interlignage est étroitement lié au corps de texte utilisé. L’écart entre les lignes de base et le corps du texte est généralement de deux points (Corps 12, interligne 14). Le maillage typographique est un autre terme pour parler de l’interlignage.
Imposition
L’imposition consiste à disposer les pages d’un cahier sur la feuille de tirage à plat afin d’obtenir un cahier une fois pliée.
Ligature
Laligature est un ensemble de lettres (ou un mot) liées en un seul caractère. Par exemple Œ (ligature linguistique) ou ff (ligature esthétique). L’esperluette (&) – issue de la contraction graphique de et – est devenue un caractère autonome.
Ligne de base
La ligne de base est un terme lié au domaine de la typographie. Il s’agit de la ligne sur laquelle repose les lettres. Les jambages des lettres s’étendent en-dessous de cette ligne ; c’est-à-dire la partie inférieure de certaines lettres, comme les minuscules y, p, g, q, j. La ligne de base permet d’homogénéiser l’ensemble des caractères.
Maquette en blanc
La maquette en blanc est une édition complète du livre sur lequel rien n’est imprimé. Elle permet de questionner tous les choix relatifs à un objet éditorial, à savoir le type de reliure, de couverture, de papiers, le nombre de pages… Il s’agit en somme du squelette, l’architecture-même d’un livre.
Non-rognées / non-massicotées
Lors de la confection d’un livre, les cahiers sont cousus ensemble, puis rognés et enfin reliés ou brochés. Après avoir cousu les cahiers, on vient couper avec un massicot les marges des feuilles, les plis des cahiers, égaliser les pages et donner au livre son format final.
Offset
L’impression offset tire son origine de la lithographie. C’est un procédé d’impression par double décalque, dans lequel le texte ou l’image à reproduire sont transférés de la surface imprimante, constituée par une plaque de métal encrée, sur le papier, par l’intermédiaire d’un cylindre en caoutchouc.
Pages non-coupées
Les livres non-coupés sont inhérents à l’assemblage d’un livre en cahier. Lorsqu’on obtient un cahier de huit pages en pliant une feuille en quatre, les plis lient les pages entre elles et sont coupés lors de l’étape du rognage. Certains éditeurs font le choix de laisser le soin au lecteur de détacher les feuillets de son ouvrage lui-même.
Pantone
Pantone est une entreprise dont la charte de couleurs est devenue une référence universelle dans le domaine de l’édition. Toutes les couleurs disponibles sont rassemblées sous formes de nuanciers Pantone, et codifiées par des numéros immuables. Le chemin de la conception d’un ouvrage commence à la conception graphique assistée par ordinateur, jusqu’à la production d’un objet fini. Les couleurs utilisées pour réaliser un objet éditorial peuvent être choisies grâce à un nuancier pour avoir une idée précise du rendu final. Néanmoins, les encres utilisées pour obtenir ces couleurs s’utilisent uniquement dans les impressions offset. Les autres imprimantes utilisent le procédé quatre couleurs (Cyan, Magenta, Jaune, Noir), aussi la conversion d’un Pantone vers le CMJN n’est pas toujours évidente et nécessite des tests.
En somme, pour savoir avec exactitude la couleur que l’on obtiendra avant impression, il est judicieux de choisir une nuance Pantone et de l’imprimer en offset.
Police de caractères / fonte
Dessinée par des typographes, une police de caractères regroupe l’ensemble des fontes, c’est-à-dire des déclinaisons (gras, light, italique…) d’un même caractère. Le corps est la taille d’un caractère (12, 14, 16…).
Chaque police de caractères est pensée et conçue pour répondre à un type d’utilisation ; texte de labeur, titrage, logotype, ou encore signalétique… On n’utilisera par la même fonte pour le titre d’une édition d’un magazine que pour un panneau d’indication. De fait, sa conception requiert de grandes connaissances en matière de dessin de caractères. Le choix d’un caractère dans la conception d’un ouvrage est alors essentiel, car il est porteur d’un message et d’une personnalité propre qui vont donner sa dimension particulière à un objet éditorial.
Dans le domaine de la typographie, le travail est d’une certaine manière divisé entre deux parties : la conception du caractère par le typographe, et le travail de mise en application du caractère par le designer graphique.
Reliure japonaise
Le terme de « reliure japonaise » tire sa source de la reliure ficelle chinoise. Cette dernière se compose de pages imprimées sur une seule face, pliées en deux feuillets. Des piqûres sont effectuées à quelques centimètres du bout des feuillets, par-dessus la couverture, à travers lesquelles l’on passe un fil. Le rendu est une suite de lignes de fil parallèles, qui deviennent une ornementation en figures géométriques, dont le but premier est une plus grande solidité de l’ouvrage.
(La reliure en Chine, particularité et évolution, Christophe Comentale, 1987)