Pendant cette résidence de production, je prépare Après la Pluie, une exposition qui ouvrira au BO le 13 mai 2025 dans la galerie éphémère. J’y présenterai une série de dessins et sculptures modulaires, pensés comme des fragments de rythme et de couleur.
J’avance pas à pas dans la production de 104 dessins aux crayons de couleur – huit séries de treize – construits à partir de permutations d’un même alphabet chromatique : jaune, orange, rouge, violet, vert, bleu, bleu foncé. Chaque dessin est une variation, chaque série une constellation différente. Le geste est patient, circulaire, presque méditatif. À mesure que je finis les dessins, je les dispose sur les grandes tables de l’atelier, comme on observe une carte qui se déploie. Je me suis fixé comme objectif d’en faire quatre par jour.
La modularité est au cœur du travail : les dessins s’assemblent, se répondent, se déplacent. Ils ont déjà été montrés partiellement à la Hatch Galerie (Le Havre, 2024). Aujourd’hui, leur nombre double, et je cherche un nouveau langage d’accrochage – un dispositif qui révèle leur logique interne tout en restant ouvert, adaptable à l’espace.
J’ai imaginé une série de barres colorées et aimantées. Ce système visible, assumé, devient sculpture en soi, prolongeant le dessin dans l’espace. Une autre sculpture, conçue à partir d’une maquette en papier, verra aussi le jour pour la première fois. J’ai voulu qu’elle soit à échelle humaine, immersive, presque enveloppante – qu’on puisse entrer dans la couleur. J'aimerais à terme qu'elle existe en extérieur.
Une idée nouvelle est née en chemin, pendant le voyage jusqu’au Bel Ordinaire, comme une évidence. J’ai une idée précise pour sa forme et sa technique de réalisation. Cette résidence est aussi un terrain d’essai, un lieu de recherche pour ce possible à venir. Cela sera l’occasion d’en tester la faisabilité, tant sur le plan technique que budgétaire...
Rendez-vous le 13 mai à partir de 19h pour découvrir ce qui aura pris forme, après la pluie…