Connue pour ses installations monumentales dans l’espace public – et notamment Émergence, assemblage de tuyaux sorti du sol, installé depuis 2009 dans le square de l’avenue Rhin et Danube à Pau – Séverine Hubard s’est lancé le défi de réaliser une exposition de design au BO.

Trou blanc fait référence aux objets théoriques susceptibles d’exister via les lois de la relativité générale, mais dont l’existence réelle dans l’Univers est considérée comme éminemment spéculative. À l’inverse des trous noirs, les trous blancs seraient des astres expulsant la matière sans jamais en absorber.

Dans cette exposition, l’artiste rassemble dans la petite galerie, qui prend des airs de show-room, des objets très divers, qui ont pour seuls points communs de sortir de sa tête ou de ses mains. Ici, vous sont présentés de petits bricolages, comme les veilleuses folles ; des produits finis comme une table basse ou encore des produits dérivés comme des tee-shirts sérigraphiés. Ces éléments, inspirés par l’urbain, l’anatomique, le pseudo-scientifique, ou la nature, cohabitent dans une scénographie noire et blanche.

Séverine Hubard se définit comme sculpteur et constructeur. Elle considère les pièces présentées ici comme des prototypes d’une éventuelle future marque de mobilier. Pour les concevoir, elle s’est appuyée sur ses œuvres antérieures et ses expériences vécues en France et dans le monde, en s’imprégnant de notre environnement quotidien, en intégrant des innovations, des matériaux et des techniques divers, et en faisant appel à des artisans créateurs mûs par le geste, le beau et la fonctionnalité.
Forte de cette démarche et de ses productions, Séverine Hubard peut assurément ajouter le design à son arc.