Les après-midis inaugurales, nouveaux rendez-vous de médiation proposé par le BO, permettent à tous de découvrir un propos, des œuvres et des artistes dans l'interaction avec ces derniers et les commissaires d'exposition. La feuille de salle, disponible à l'accueil ou sur la page web de l'exposition, vous permet en complément de mieux connaître les intentions des artiste et leurs parcours.
Mercredi 1er octobre, le public a pu profiter de deux visites commentées de l'exposition IA : Intelligences artistiques à 15h et 18h et de performances lors du lancement du festival à 19h.
— Florence de Mecquenem, directrice du BO, introduit l'après-midi inaugurale de l'exposition, temps fort du festival accès)s(, avec Sacha Notey-Pedezert, commissaire d' IA : Intelligences artistiques, et coordinateur de l'association. Celui-ci s'apprête à commenter l'exposition, en présence de plusieurs artistes invités.
— Dans la première salle, Rafa Roeder, artiste interdisciplinaire basée à Londres, décrit son installation performative The screen is a brain, Celle-ci mêle technologies et corps. Elle s'intéresse aux interactions entre les humains et les différents environnements qu'ils côtoient. Examinant l'identité, Rafa Roeder tend à rendre la technologie - IA, images 3D, réalité virtuelle, art génératif et électronique... - et les idées complexes accessibles.
— Lors du lancement du festival à 19h, Rafa Roeder propose une performance, permettant de mieux appréhender encore sa démarche.
— Sacha Notey entre dans la salle 2 de la grande galerie, pour présenter les deux oeuvres de Teresa Fernàndez Pello, designer espagnole basée aux Pays-Bas : Comp. Core. Sacra, 2024 au premier plan et The Heart of the Heart, 2022.
— Comp. Core. Sacra, 2024 est un retable électronique conçu pour abriter un panthéon dynamique de divinités. Les données intégrées au système, aux possibilités infinies, sont recombinées en continu grâce à des paramétrages effectués par l'artiste. Ce processus de sélection et de connexion des données devient sacré.
— The Heart of the Heart est un retable conçu pour un monde où les technologies numériques incarnent le progrès. Une série de téléphones portables, d'enceintes et de tablettes sont assemblés et prennent des formes géométriques, devenant un système de croyances en réseau. Les supports numériques se transforment en flux lumineux et vibratoires rythmés, décrivant une transe transitoire. L'artiste considère que les technologies du quotidien sont le reflet de nos croyances les plus existentielles.
— L'œuvre Lucid figurals de Clara Schweers est à la fois une sculpture et une installation vidéo. Celle-ci montre des corps en 3D animés, issus de l'univers des jeux vidéos. Les corps se mêlent dans un ballet sensuel bugué car les personnages ont été créés pour faire la guerre et non l'amour.
— L'œuvre A bit of love de la designer Clara Schweers, est présentée pour la première fois. Elle représente des réseaux d'êtres de verre qui s'embrassent ou s'enlacent, semblant flotter. L'intensité et la forme du néon évoquent la passion et l'intime.
— Cyborg Rituals, de Lola Rossi et Kris Hastings, invite le public à une cérémonie orchestrée par une IA, réalisée simultanément par visioconférence par les deux artistes. Le rituel vise à invoquer une entité numérique sur la base de données issues de la mythologie nordique et de l'occultisme français du XIXe siècle. Ce faisant, les deux artistes se soumettent aux directives d'une intelligence artificielle. Ils s'interrogent sur la réalité d'une élévation spirituelle ou d'une imitation créée par des algorithmes.
— Salle 3 - Pierre Pauze construit des systèmes visuels spéculatifs où la science, finance et mythologie se rencontrent. Draw me a bull, 2025, explore l'intersection entre l'analyse des données graphiques, ses modèles de représentation et la divination algorithmique. Les œuvres générées par l'IA, mêlent des images réelles de graphiques à des représentations fictives peintes à la main. Les graphiques de trading sont représentés comme une toile, mêlant la précision mathématique au mysticisme de la prédiction de l'avenir.
— Salle 3 - Clemens Fischer, artiste allemand, questionne la création et la consommation d'images en créant des automates avec divers dispositifs analogiques. Compressor, 2025, est une énorme machine qui tente sans succès d'enregistrer des images d'elle-même et du public, en boucle. A la fois comique et ludique, la sculpture invite le public à reconsidérer leur révérence et leur peur de la technologie. Compressor se veut également une métaphore du process d'apprentissage d'une IA générative.
