Dans Ce qu’il reste à la nuit (Installation numérique présentée à Panorama 26, Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing), plusieurs éléments dialoguent ensemble, comme dans un écosystème pour créer une fiction qui remet en cause une approche coloniale et expansionniste de la conquête spatiale, ainsi que l’imaginaire de science-fiction qui y est habituellement associé.
Dans le film, deux scientifiques étudient les exoplanètes à l’aide de l’interférométrie optique, technique d’observation astrophysique qui mélange la lumière captée par plusieurs télescopes pour former une image de haute résolution. Elles s’interrogent sur leur fascination et leur nostalgie pour les corps célestes qu’elles étudient, et questionnent la mémoire de ces lieux, jamais vécus, et leur propre manière d’appréhender le futur.
Des particules cosmiques, provenant de l’espace profond, sont détectées en temps réel dans l’espace d’exposition à l’aide d’un capteur low-tech, et rendent visible une autre perspective de l’espace à travers la Terre, qui les amènent à poser leur regard sur leur propre environnement. En parallèle, un paysage terrestre au sein d’un environnement 3D réagit en temps réel au passage de ces particules en diffusant une lueur éphémère, créant un jeu de porosité entre l’espace fictionnel et le réel.

Pour la résidence de recherche 2024 du Bel Ordinaire, nous souhaitons poursuivre le développement de Ce qu'il reste à la nuit. Nous allons terminer le développement du système de simulation en temps réel de l'installation et commencer à mettre en œuvre un nouveau projet qui poursuit cette interrogation autour de la décolonisation des imaginaires spatiaux.
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