Un an après leur première résidence au Bel Ordinaire, le collectif Mycélium se retrouve à nouveau dans la volonté de partager l'expérience d'un séjour de recherche avec d'autres personnes. Ils ont invité quatre jeunes artistes locaux : Gaëlle Bonilla, Alekseï Brichese, Valentin Laborde et Marc Laburthe. Tous sont étudiants en 4e ou 5e année en écoles supérieures d'art.
Pour ce nouveau séjour de recherche au Bel Ordinaire, sur le thème du foisonnement, ils expérimentent la création d’œuvres collectives. Répétition, expansion, dialogue entre les matières et avec le lieu. La première résidence visait à aboutir à un accrochage commun à partir de travaux individuels. Cette fois-ci, la création est collective dès le départ.
La restitution se faisant dans l'atelier, les œuvres ont été pensées in situ. Le fait de ne pas avoir choisi les matériaux (matériaux récupérés) a permis d'arriver sans idées préconçues et de travailler de manière spontanée et instinctive. Les associations de couleurs et de formes ont permis de créer des résonances entre les différentes pièces. L'énergie commune a été impulsée par l'envie de gestes (déchirer, découper, recouvrir, répéter) et de matériaux (mousse, scotch, peinture, papier, tuyau, branche).
Chacun s'est adapté au travail en groupe pour ne pas aboutir à un simple collage de pratiques individuelles.
Terrain de jeu, découverte du travail de groupe, lâcher-prise, sortie des méthodes de productions habituelles.
Après notre séjour, mars 2025:
Notre second séjour de recherche au Bel Ordinaire nous a fait découvrir une nouvelle facette du travail de l'artiste : créer ensemble une œuvre in situ. La restitution ayant lieu dans l'atelier, nous avons dès le deuxième jour observé les contraintes du lieu (grand volet roulant métallique blanc, tube de chauffage au plafond etc.) pour nous appuyer dessus dans notre réflexion.
L'énergie collective a été impulsée grâce à des expérimentations avec consignes le premier jour. Elles ont permis de creuser des envies de matières, de gestes, d'apprendre à se connaître plastiquement. Ce sont ces pistes que nous avons ensuite développées en vue de la restitution. La création en groupe de huit (4 membres du collectif et 4 invités) demande beaucoup d'humilité et de temps de discussion afin d'écouter et de respecter chaque avis. Nous y sommes arrivés de façon assez fluide. C'est un exercice qui demande aussi beaucoup d'énergie et une semaine, dense et bien rythmée, était une durée adaptée.
Le Collectif Mycélium repart heureux de cette nouvelle expérience que nous avons pu vivre au Bel Ordinaire, un "pas de côté" de nos recherches individuelles dans le cadre de notre second cycle en école supérieure d'art.