Après deux premières semaines de résidence au BO en février pendant lesquelles je me suis consacré au façonnage des coiffes lumineuses, je reviens avec le photographe et plasticien Pierre-Alexandre Lavielle pour en réaliser cinq prises de vue en espace naturel. Les photographies seront réalisées à l'aube avec une chambre argentique (doublée en numérique).
Chaque jour, une photographie sera prise sur un site différent avec un ou une porteuse de « coiffes » à qui sera attribué un paysage et une forme géométrique colorée et lumineuse en guise de couvre-chef. À cette fin, nous avons lancé avec le Bel Ordinaire un appel à participation aux habitantes et habitants de la région.
La veille des prises de vue, avec Pierre-Alexandre Lavielle, nous repérerons sur place les fenêtres, cadres, angles, positionnements, arrières-champs afin d’être au plus efficaces le lendemain matin.
Puis, il faudra se lever tôt, se rendre sur place une heure avant le lever du soleil (l'heure des anges) pour organiser la prise de vue. Chaque image nécessitera entre 5 et 10 min de temps de pose, au moment où le soleil commence à lécher les sommets et à dessiner le paysage dans une lumière bleutée, pour que la magie entre couleur, lumière, personnage irradié, paysage opère et que la scène soit fixée sur le papier argentique.
Après ma résidence, mars 2022:
Cette seconde résidence était dédiée aux prises de vue photographiques autour du projet des « Coiffes lumineuses ». La semaine précédent notre venue, cinq porteuses ont répondu à l'appel lancé par le BO auprès des habitués du lieu (uniquement des femmes alors que l'appel était ouvert à toutes et tous).
Après un repérage de site dans les vallées d'Ossau et d'Aspe et sur plusieurs plateaux, cinq sites ont été prédéfinis dont le plateau du Bénou et le cirque d'Anéou. Amélie, Karine, Marinette, Sky et Valérie se sont vues attribuer chacune une coiffe géométrique colorée en lien avec un site. le rendez-vous était fixé chaque matin avec une porteuse entre 4h et 4h30 du matin, selon la destination, l'objectif était de fixer une prise de vue par jour au lever du soleil.
Entre lumière évoluant rapidement à l'aube, qui oblige Pierre-Alexandre Lavielle à adapter les temps de pause en direct de sa chambre argentique, météo capricieuse qui nous a parfois imposé un changement de site et réveil plus que matinal, la semaine s'est révélée aussi riche qu'éprouvante et pleine de rebondissements et de rencontres. Maintenant, tout est sur papier argentique dans l'attente du développement en laboratoire et surtout des deux prochaines séances de prises de vue à Thouars et en Creuse.
Le projet est soutenu par le contrat de filière arts plastiques et visuels avec le soutien de Ministère de la Culture, la Région Nouvelle-Aquitaine et le réseau Astre.