Et je me suis passé l’oreille au blanc d’Espagne pour pouvoir entendre le bruit des couleurs, André Breton.

Un nouveau mois de résidence, un mois entier, 4 semaines pour préciser mon intention justement, 25 jours pour valider le dessin de l’exposition prévue pour la rentrée. Au départ il s’agit d’une réflexion autour des chambres sourdes, une salle d’expérimentation qui absorbe les ondes sonores pour recréer des conditions dites « de champs libres ». Je viens utiliser le motif des dièdres acoustiques pour construire un paysage artificiel proche d’une esthétique brutaliste ou d’une science-fiction vintage, dont l’organisation vient trouver les moyens de contraindre le déplacement du public vers des formats inhabituels.

Ce mois de résidence sera l’occasion de réaliser une centaine de ces dièdres en bois peintes de blanc, travailler sur la maquette en vue de la construction finale et archiver les images et les textes se référant au questionnement de l’exposition. En amont j’ai déjà pu, à Marseille, commencer à réaliser les premières dièdres en faïence et porcelaine. Et, au-delà du visuel, une grande part de ce temps de travail sera consacré à la recherche de l’utilisation du son dans l’exposition, à partir d’un travail amorcé autour de la radioastronomie et de l’enregistrement des étoiles filantes.

Voir ses résidences précédentes : 1 2 ; et suivante : 4