Quand Sylvie Réno commence à travailler sur ce projet d’exposition au BO, elle qualifie sa réaction de primitive quant à son intention : elle va tout simplement faire des machines et des outils de boucherie en carton, ravie de s’emparer de ce terrain de jeu pour créer sur le thème des abattoirs. Et si ce genre de lieu actuellement pointé du doigt n’est pas dans l’air du temps, elle voit cela comme un cadeau, voire une occasion de lui redonner une certaine beauté. C’est un exercice qu’elle maîtrise parfaitement, à l’instar d’une autre facette de son travail qui consiste à collectionner ou collecter des objets délaissés pour les magnifier et les installer sur les murs d’une salle d’exposition.