Figure clé de le la scène internationale art & science, pionnière du bio art, Olga Kisseleva est passionnée par l’intelligence de la nature. Ces dix dernières années, elle a développé un procédé spécifique de captation, d’enregistrement et de décodage de la communication des arbres. Pour elle, la forêt est un terrain de combat entre deux visions du monde : d’un côté, celle d’un décor à admirer et exploiter ; de l’autre, celle d’une coévolution, avec des forêts adaptées à chaque territoire.

Cette exposition en trois volets s’intéresse aux pins des Landes en péril, à la mémoire des arbres du Camp de Gurs et aux sujets remarquables des parcs palois. Le titre de l’expo fait référence au réchauffement climatique, à ses impacts sur la biodiversité et le comportement des espèces. Soumis au stress hydrique, les chênes de Pau commencent à se comporter comme des baobabs et les arbres des parcs ressembleront plus à l’avenir à leurs voisins africains. Cette exposition s’inscrit dans la continuité du projet EDEN (Étique, Durable, Écologie, Nature) de l’artiste. Grâce aux nouvelles technologies, à la photo et à la vidéo, elle rend compte d’une réalité complexe, où le lien avec le monde végétal est hélas souvent ténu.