Autels, totems, gri-gri, forêt sont autant de présents que Samuel Trenquier offre à des divinités improbables comme au regard du spectateur, invité à se perdre dans son univers foisonnant. Ce jeune artiste, diplômé des Beaux Arts de Marseille, était en résidence cet été au Bel Ordinaire pour poursuivre un projet en hommage à des créateurs méconnus : les oiseaux jardiniers.

Dans la jungle dense et à première vue touffue qui habite ses développements graphiques et sculpturaux, Samuel Trenquier jamais ne se laisse déborder par le trop-plein. La confusion apparente se révèle finalement n’être qu’un piège pour l’œil, tant ses assemblages se montrent maîtrisés et calibrés : la précision de ses compositions d’abord, la sureté du trait ensuite, et des jeux de lignes et de matières dans des mises en scène dynamiques qui nullement ne tiennent de la narration écrite – chacun invente la sienne ! – mais plutôt du flux constant à même de captiver la mobilité de l’œil et de l’esprit une fois entrés dans ces mondes autonomes.