Dans nos projets au sein de PPAF éditions nous entretenons un rapport multiple à la lettre : elle est matière, dessin ou texture à travailler. Mais elle ne perd pourtant jamais son pouvoir sémantique et invite à jouer avec le langage.
Dans le cadre d’une collaboration avec le Signe, nous avons réalisé Écoute•voir, une boîte graphique sur la thématique du son. À partir du componium et du détournement de ses cartes perforées - constellées de trous qui permettent de programmer la musique - nous relions certains points choisis pour faire apparaître un texte. Il s’agit donc d’une partition supportant un double codage dont l’un est lisible par la machine et l’autre par l’humain.
Avant d’amorcer cette résidence de recherche au BO, nous avons donc les ingrédients d’une installation composée de plusieurs organes : une machine sonore (le componium), un moteur et une transmission pour faire avancer la partition, une mémoire constituée d’une bande de papier trouée et enfin, une structure en bois pour faire corps.

Le temps de la résidence nous permettra de proposer une narration où se nouera une relation spécifique entre l’écriture (le code), le langage (l’interprétation) et la scénographie (l’écoute). Et pour y parvenir, nous répondrons aux questions suivantes : comment les signes de l’installation apparaissent et disparaissent-ils ? Offrent-ils un sens et comment sont-ils rendus lisibles ? Comment articuler temporellement la musique du componium avec la lecture des textes sur la partition ? De quelle manière la scénographie participe-t-elle à cette lecture ?