J’ai grandi et j’habite dans la petite ville de Lavaur dans le Tarn. Les objets qui m’entourent sont ceux de la campagne. C’est ainsi que j’ai tout récemment commencé une série d’expérimentations de « gestes et techniques oubliés ». Cette nouvelle série m’a conduit à m’intéresser à des techniques ancestrales comme le terre-paille, la vannerie ou encore le tannage de peaux. Ces procédés ont la particularité d’associer un matériau issu d’une production locale à la réalisation d’un objet à l’usage spécifique. J’ai mené ces essais dans le but de m’exercer à ces techniques, pour pouvoir par la suite les introduire dans mon travail plastique.

Depuis quelques mois, je construis un projet « d’autonomie en sculpture ». Ce mode de production influe sur mon travail actuel, mais tend aussi à irriguer tous les pans de ma vie personnelle. Dans mon travail, l’autonomie prend sa forme dans l’accès à la matière, sa transformation, mais aussi dans mes ressources en énergies, mon alimentation ou encore mon habitat.

Je souhaite mener diverses expérimentations qui toucheront des secteurs techniques variés : du travail des matières (bois, terre, pierre, peaux…), des énergies (solaires, vent, feu…) jusqu’à certains gestes de cuisine par exemple. La récupération et le prélèvement sont des maillons essentiels de mon approche artistique. Ces trouvailles deviennent le point de départ d’idées nouvelles et créent des rencontres esthétiques inattendues.