Mon travail se situe aux frontières entre réel et fiction, des paysages vus ou fantasmés se mélangent, ils deviennent récits. Je construis ma recherche en m’appuyant sur des lectures scientifiques et d’autres plus ésotériques.
Je me concentre sur la sensation du paysage, les couleurs, les odeurs, les matières, les brises, les sons, les lumières; tous ces éléments intangibles participent à la sensation du paysage et se transforment peu à peu en souvenir. C’est sur ce passage du réel vers la fiction, de l’objectif vers le subjectif, de la connaissance vers l’interprétation, du document vers le récit que je construis ma recherche nommée « La Fabrique des cieux » : un ensemble de projets de recherche réunissant images, écrits, poésies, et des références scientifiques et ésotériques sur les phénomènes célestes. Cette recherche fonctionne par assemblages, par analogies, par regroupements d’informations et par interprétations cherchant à rendre visible l’invisible , palpable l’impalpable, en faisant appel à nos souvenirs, à nos mémoires.
Je m’intéresse plus spécifiquement aux formations célestes endémiques créées par le changement d’atmosphères et par le soleil (nuages, nuages iridescents, nuages lenticulaires, couchers de soleil, aurores boréales…). Lors de cette résidence au Bel Ordinaire je vais me rapprocher de deux associations Paloises : la Société Astronomique des Pyrénées Occidentales (faits scientifiques) et Ovni Pyrénées (faits hypothétiques) afin de comprendre les méthodes d’observations et de recueillir des témoignages sur les phénomènes célestes observables et observés sur la région. J’amorcerai un travail d’écriture à partir de ces rencontres en développant des récits plus ou moins fictifs, plus ou moins anecdotiques.