Artiste pluridisciplinaire, Laëtitia L’Heureux use du dessin, de la céramique ou du textile pour parler de catastrophe. Les récits réels ou fictionnels, les contes et les anecdotes sont les points de départ de ses œuvres. De ces histoires multiples, de sa passion pour les chips ou encore des relations amoureuses, naissent des œuvres en lien avec le quotidien et la vie intime de l’artiste.
Inspirée par les questions de fin du monde, de deuil et d’amour, ses recherches ont d’abord porté sur le motif de l’incendie présent dans les Images très impressionnantes. Servant de pont entre le jaillissement cataclysmique qu’apporte l’amour, Katia + Maurice amorce la question de «l’après», du temps du souvenir présent dans Body Count, série de 33 urnes de ses relations amoureuses passées. Ainsi arrivent les grandes eaux de larmes (Le feu passe, l’eau s’arrête) qui inondent les paysages intérieurs.
Mon travail aborde la question du paysage intérieur, d’une nature onirique souvent catastrophique dans laquelle l’Homme est souvent absent. Je porte une attention particulière aux histoires, aux récits et à la subjectivité individuelle. Je souhaiterais me rapprocher des montagnes en explorant les horizons palois. De là où j’habite, tout est plat et dense. Je souhaiterais arpenter les rues de Pau et ses légendes et questionner ainsi notre rapport au temps et au paysage comme miroir de «l’âme» par le biais du dessin et du textile. J’aimerais étudier le paysage montagne/ville ainsi que les mythologies liées à la région, plus précisément les Encantas, ces hommes changés en montagnes, ou encore la dame blanche du Canigou.