« - Salut, j’espère que tu vas bien ! Dis moi, je vais quitter Bruxelles pour m’installer à Pau. Il me semble que tu es toujours dans ce coin-là.
Tu ne connaîtrais pas des plans atelier par hasard ? Dans Pau ou dans la campagne Paloise ?
Bisous ! Belle journée !
- Je vais me renseigner. Je connais un lieu qui est un atelier d’artiste mais je ne sais pas à quel point ils ont de la place… et puis c’est pas exactement le même genre que toi.
En revanche je connais très très bien Florence De Mecquenem qui est la directrice du BO et je serai ravie de te la présenter… c’est à mon avis l’aide idéale à avoir dans la ville. Mais ça reste ponctuel. En tout cas je me renseigne c’est promis ! ! Promis.
(C’est chouette que tu viennes un peu dans le coin ! )
Des bisous »
C’est par cet échange messenger, puis la rencontre des responsables du BO que j’ai pu intégrer cet atelier.
Après avoir quitté le sud-ouest, pour poursuivre mes études à La Villa Arson à Nice et après avoir lancé l’artist run space « Grande Surface » à Bruxelles où j’ai résidé durant deux ans, le Bel Ordinaire a la gentillesse de m’aider en me prêtant un espace de travail.
Cet atelier sera un laboratoire où se mélangeront projets avortés, expériences et œuvres présentées. J’espère pouvoir me nourrir des échanges sur place. J’aime être entouré et échanger, mon atelier sera ouvert à tout le monde dans la mesure des possibilités. Le quotidien et les discutions étant les matières premières de ma pratique.
Si à la fin de cette expérience j’ai la possibilité de la restituer d’une façon ou d’une autre alors j’en serai très heureux.
Mon travail de sculpteur repose sur l’emploi de machines mécaniques, électriques ou électroniques qui sont en activation et sur des éléments qui circulent dans les pièces et renvoient à des images mentales. Mes sculptures sont des morceaux prélevés et modifiés : je vais les chercher sur des sites de seconde main ou dans la nature pour leurs propriétés particulières et je les modifie pour qu’elles s’adaptent à mes besoins. Je pars d’une idée de base et je l’adapte en cours de production en fonction de l’objet que j’ai trouvé et des solutions techniques que j’élabore. La pièce est finie moins quand elle correspond à mon idée initiale que quand une bonne surprise apparaît au cours du processus. Je détourne ces machines de leur fonction utilitaire standard pour faire ressortir le potentiel poétique du quotidien et le potentiel comique des objets. Issu d’un milieu populaire, rural et industriel, j’utilise celui-ci à travers différents gestes, formes et images dans le champs de l’art. Cela me permettant de m’approprier à la fois culture artistique et culture d’origine. Si un lieu pouvait définir mon travail, ce serait moins l’usine de recyclage que le site leboncoin.fr.