« Elvia Teotski fouille la matériologie organique. Les substances qu’elle travaille — le sucre, le papier azyme, l’agar-agar, la gélatine — oscillent entre le vivant de leur origine et une apparence synthétique. Ce sont des matières dont on tire, industriellement, des utilisations culinaires, et que tout un chacun a absorbé un jour.

Parce qu’elles sont organiques, elles sont particulièrement sensibles aux changements atmosphériques, ce qui leur confère à la fois une certaine plasticité (on peut les mouler, les sculpter) et une fragilité extrême dans les cas où les conditions de température et d’hygrométrie deviennent incertaines. En cela, ces matières ont un rapport à la fois formel et conceptuel avec notre corps. »

Extrait du texte Une cosmologie entropique de Sylvie Coëllier