Lors d’un projet au long cours d’échange avec l’Ecosse (2017-2018), j’ai travaillé pendant un an et demi à distance avec Douglas Morland (artiste) et Francesca Zappia (commissaire). Ce projet a pris la forme d’une exposition, d’une publication ainsi que de plusieurs performances au printemps dernier.
Dans ce cadre j’ai travaillé autour du langage et de ses possibles supports. Mes recherches m’ont porté vers les prémices des télécommunications et notamment les premiers enregistrements sonores de la voix sur disque. Certains de ces premiers disques étaient en verre, le son étant « dessiné » grâce à une technique mêlant le son et la lumière s’apparentant au procédé photographique. J’ai donc réactivé ces images par une série « d’image-objet » en verre.
Lors de ma résidence au Bel Ordinaire je souhaite poursuivre mes recherches autour de l’impression sur verre et sur miroir, développer des expérimentations sur les effets de superposition, de transparence et d’opacité des supports et approfondir le travail sur le moiré par superposition de trame.
Après ma résidence, septembre 2019
Ce temps de résidence au sein de l’atelier de sérigraphie du Bel Ordinaire m’a permis de mettre en œuvre des idées que j’avais en tête depuis longtemps. J’ai pu concrétiser ce désir d’expérimentation autour de l’impression en sérigraphie sur verre et explorer ces possibles dans une dimension sérielle, avec quelques joyeuses surprises aux effets inattendus. Les pièces ainsi produites sont encore en latence.
Ce sont des pièces à « dimensions variables », ultra sensibles à la lumière. Le choix du dispositif change beaucoup les qualités matérielles et la perception des pièces. L’idée d’une installation qui serait évolutive dans le temps a émergé pendant la résidence.
Cela constitue une étape de travail importante dans l’avancée de mes recherches autour de la matérialité de l’image. J’envisage d’affiner ces recherches, en poursuivant d’autres expérimentations en impression ainsi que sur le dispositif de monstration de ces pièces.