En amont de ce temps de résidence, mon travail s’est orienté vers un travail de peinture sur toiles de lin non enchâssées. Si ce parti-pris est initialement dû à une erreur de ma part – peindre directement sur toile en oubliant de tenir compte de la marge nécessaire à la mise sur châssis au moment de penser la composition – il s’est avéré être moteur d’expérimentations liées précisément à la nature de l’objet produit, dont il fallait repenser le mode d’accrochage.
Inspirées à la fois de mes travaux précédents et d’une banque d’images constituée à la façon d’un atlas à des fins pédagogiques – j’enseigne à l’ESAPB ; ces peintures se composent d’éléments picturaux fonctionnant par divers effets de contrastes et arborent une palette de couleurs vives, à mi-chemin entre un décor cyberpunk, une vue au microscope et un voyage astral.

Ce temps de résidence sera donc dédié à l’expérimentation de divers modes d’accrochage qui permettront de faire aboutir le travail amorcé avec ces peintures, quitte à les modifier.
L'objectif sera d'intégrer des matériaux aux toiles, puis de constituer une installation liant plusieurs toiles dans un même espace, faisant évoluer ce travail de la peinture au volume, en intégrant la question du socle, en faisant « muter » la toile, puis en une ou plusieurs installations, dispositifs.