« Tout l’enjeu de ces bancs (et plus généralement de mon travail) se situe dans l’action performative censée activer et légitimer leur présence. Ainsi pour que ces bancs aient une raison d’être il faut que quelqu’un s’assoie et prenne le temps de regarder la peinture : la peinture qu’il a face à lui, mais également la peinture qu’il compose, qu’il habite et qu’il fabrique. Je veux dire par là qu’en regardant une oeuvre, ici très probablement une toile, le regardeur participe à son existence, il la valide. D’ailleurs Duchamp le dit bien mieux que moi, « ce sont les regardeurs qui font les tableaux ». Les regardeurs ne seraient alors qu’un prolongement de la main du peintre, qu’une des composantes de la palette de l’artiste. Et l’artiste se retrouve alors dans l’obligation de les intégrer dans son prisme de couleurs. »

Bastien Cosson


du mercredi au lundi, de 10h à 12h et de14h à 18h