Née en 1981, Elize Charcosset vit et travaille entre Bordeaux et Bruxelles.

Elize Charcosset fait émerger phénomènes potentiels, réalités avortées et manifestations concrètes. Ses dessins et ses pièces textuelles sont des terrains d’expérimentation par lesquel.les elle questionne les modes d’apparition et d’existence des non-né.es (‘unborn’) et des non-vivant.es (‘unliving’). Son travail naît d’une attention inquiète. Elle pratique le dessin pour son aura de « déclassé » de l’histoire de l’art, et l’historicité comme un matériau. Afin de créer une expérience sensorielle pour les regardeuses et regardeurs, elle accompagne souvent ses dessins d’un breuvage concocté pour l’occasion (le Sacred Beloved Tender Juice, inspiré de la mousse recouvrant les tombes des cimetières anglais, une vodka infusée de brède mafane, une infusion de racines de pissenlits...). En 2023, elle crée la
performance TENDREATH. Pendant quelques heures, elle dessine (et offre) les portraits-squelette des visiteurs et visiteuses. Sa résidence en hiver 2024 au Wysing Arts Centre (GB) lui a permis d’ouvrir sa réflexion sur le tabou
de la mort en Occident à la pratique d’un champ nouveau : la fabrication de poison.

Yves fait partie d’une série de dessins au Pica Dry (un crayon produit pour le BTP) et au pastel sec aquarellés dont le sujet est le squelette humain et qui s’inscrit dans la tradition occidentale de la danse macabre. Je m’intéresse à la figure du squelette car c’est une représentation littérale et immédiate de notre intériorité : le noyau dur de tout vertébré. Et en même temps, l’image du squelette est la manifestation symbolique d’une temporalité non linéaire, dilatée et infinie.