Né en 1970 à Watschig, Autriche. Vit et travaille à Vienne, Autriche.

Hans Schabus est à l’origine d’une œuvre protéiforme qui se dévoile peu à peu comme une méditation sur l’acte de création, les inspirations et les conditions de l’art. Les œuvres d’Hans Schabus sont faites de gestes parfois invisibles, parfois au contraire démesurés : creuser un tunnel, démonter une caravane pour la reconfigurer dans l’espace, envelopper de bois un pavillon entier, inonder le premier niveau du Kunsthaus de Bregenz et y installer des bateaux, ou monter une immense palissade de chantier. Il réalise notamment Arrivals, une série d’images mises en scène dans lesquelles on le voit à bord de frêles embarcations bricolées accoster à New York, Amsterdam ou Venise, comme en hommage à l’artiste « conceptuel romantique » hollandais Bas Jan Ader, disparu en mer dans les années 70. Derrière ces gestes, il y a la même réflexion sur le rapport de l’artiste au monde et à l’espace qui l’entoure, comme en témoignent deux aspects fondamentaux et récurrents de son œuvre : le thème de l’atelier comme espace mental, et celui des voyages fictifs de l’artiste autour du monde. Bien souvent, il détourne des objets et des structures pour permettre au spectateur (et à lui-même) d’appréhender l’espace autrement, d’en découvrir les aspects cachés, ce qui n’est pas sans évoquer les pratiques des artistes de la « critique institutionnelle » dans les années 70, à la différence près que ceux-ci s'attaquaient aux musées, alors que Schabus traite de l'espace en général, non restreint à celui de l'institution.
L’œuvre Waldstück, est à l'origine une photographie d'archive, tirée de la presse allemande, représentant une manifestation dans la forêt de Waldstück. L'artiste a redimensionné et recadré l’espace de l'image afin de ne laisser apparaître que les hommes perchés dans les arbres, nous proposant un nouvel espace mental.