Née en 1977. Vit et travaille à Pau. Artiste plasticienne formée dans les écoles d’art de Pau et de Nantes ; membre fondateur de la Maison des Éditions Pyrénées.

Elle développe depuis 2005 un travail qui met en jeu la sculpture, la photographie et l’écriture. Elle a collaboré avec Julien Blaine et ses textes sont parus aux éditions Collodion et Al Dante. À Paris, ses expériences professionnelles dans le domaine de la décoration d’intérieur l’ont amenée à réfléchir sur les codes fonctionnalistes et esthétiques de notre environnement quotidien. Depuis lors, les objets et installations qu’elle produit allient une poésie du défaut à une stratégie de l’accident, pour perturber et mettre en crise le rapport intime que nous entretenons avec un environnement préfabriqué par l’industrie.
Les objets qui dérangent, la troisième exposition personnelle de Clémentine Fort, est aussi le résultat d’une année de recherche menée entre 2013 et 2014 dans le département Céramique de l’école des beaux-arts de Tarbes. En 2016, l’Aide Individuelle à la Création et la résidence de recherche au Bel Ordinaire lui ont permis d’amorcer une nouvelle étape de travail qui a donné lieu à l’exposition Paysages domestiques (2017) dans laquelle les ensembles de pièces présentés sont pensés en terme d’ « environnement ». Les expositions collectives Yöp et Glissement de terrain ont été l’occasion d’affirmer cette démarche. En 2018 elle a l’occasion de faire une exposition personnelle, Le Futur n’existe pas à la galerie d’art contemporain Le MI[X], coproduite par le Bel Ordinaire et la ville de Mourenx.
Du flou dans le tendu, de l’animal dans le minimal, de la chair pour le béton.
Des images qui prennent leurs sources dans le réel et qui, par l’utilisation de la superposition des clichés donnent à voir des corps transparents, comme décalqués sur les bâtiments, pour appuyer la forme, la soutenir, lui donner un espace pour exister, un lieu pour se raconter. Pour faire du corps le décor de l’architecture.