Née en 1968. Vit et travaille à Marseille. Elle est représentée par la Galerie Isabelle Gounod à Paris. Diplômée de l’École nationale supérieur des beaux-arts de Paris en 1994, elle enseigne à l’École supérieure d'art d'Aix-en-Provence.
Le travail de Catherine Melin aborde des questions de mobilité, d'activités liées au déplacement et de circulations. Il implique le voyage, pour aller ailleurs, percevoir et extraire par un processus de collecte la mobilité des personnes dans les espaces publics, afin de saisir comment s'articulent ces mouvements entre les différents espaces. Par une activité de marche rituelle et inlassable, l'artiste cherche à saisir le surgissement de la vie dans des paysages urbains, ses marges, ses chantiers de périphérie, ses interstices du bâti. Sa démarche explore le contre-emploi, les rencontres insolites, les scènes furtives de la vie. Elle cherche des espaces de respiration, en contrepoint des espaces urbains sur-construits laissant de moins en moins de place pour un imaginaire ou bien pour un espace de déplacement. Elle s'intéresse aux lieux « où l'on peut encore être dans la prospection, dans l'idée de rencontres de possibles mondes où il n'y a pas juste une affectation ou un seul type de déplacement », dit-elle. « On les trouve le plus souvent dans les périphéries, mais parfois dans certaines poches aussi, dans des espaces plus intérieurs de l'espace urbain ».
A partir de 1996 elle présente des expositions personnelles dans plusieurs villes françaises, à Édimbourg, au Québec, puis en Russie, en 2010, avec Montagnes russes et en Chine, en 2013, avec Périphériques et tangentes. Son travail prend aussi la forme de multiples résidences, en Europe, au Canada, en Argentine, en Russie et en Chine. En 2011, elle est lauréate du Prix du dessin contemporain DRAWING NOW PARIS.
Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques du FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis 2012, du FRAC Nord-Pas-de-Calais depuis 2002, du Centre d'art Borges de Buenos Aires (Argentine) depuis 2008.
La sérigraphie présente dans l'artothèque a été réalisée à l'occasion d'une résidence de production au Bel Ordinaire, à la suite de laquelle l'artiste a proposé l'exposition Bruissements du dehors, nouvelle étape de recherche nourrie par ses voyages en Chine.