Née en 1980 à Toulouse. Elle vit et travaille entre Toulouse et Berlin.

Après des études d'art, Océane Moussé a oscillé entre la peinture et la photo, jusqu'à un déménagement où la perte d'espace la ramène vers le dessin. La majorité de son travail se concentre sur le paysage. Sa base, un champ de brins d'herbes, qu'elle considère comme un socle, une scène pour ses mises en scène. Chaque brin l'amène vers la construction d'un paysage. Nourrie d'un intérêt pour les choses délaissées, abîmées, elle froisse et plie ses productions. Cette action lui permet de faire passer une émotion, le paysage devient une matière à explorer, il devient presque son autoportrait : « comme un miroir d'une émotion à un moment donné ». Cette action permet aussi de laisser sa place au hasard, le pliage implique une erreur potentielle, qu'elle peut sublimer par la suite. Même si l'humain n'est pas représenté formellement, il est toujours présent par le geste : le froissage. C'est le geste de l'humain sur la nature. Elle représente parfois des personnages : « les personnages tournent en rond mais il existe toujours une porte de sortie dans mes œuvres, une pointe d'absurdité et en même temps de l'espoir, c'est ma façon d'ingurgiter le monde » dit-elle. Dans certaines séries comme La Pisseuse du mois, dont l’œuvre présente dans l'artothèque est tirée, Océane Moussé nous offre une lecture plus laconique des travers de notre société.

réalise également des installations et des vidéos, ainsi que des publications.

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