Né en 1966 à Marseille, France. Vit et travaille à Paris, France. Il enseigne depuis 2010 à l’École nationale supérieure de Paris-Cergy, France.
Photographies, installations, sculptures, vidéos, diaporamas, tracts, performances, affiches, les pièces de Boris Achour ne se fidélisent pas à un support particulier. Cette variété révèle pourtant une prédilection pour l’objet, celui que l’on peut ramener chez soi. De genres différents, chaque objet a pourtant ceci en commun avec les autres qu’il est fait « avec ses propres moyens », le plus important n’étant pas le résultat plastique final mais sa capacité à exister avec les moyens de réalisation qu’on lui a offert. Boris Achour traque les lapsus, les déplacements de sens, les aberrations du langage qui produisent à nouveau du sens, bref, il traque la dimension psychologique du langage, celle qui nous fait chercher « qui parle quand je parle ». Son travail, de ses performances à ses plus récentes sculptures, vidéos et installations, s’emploie à dénoncer les habitudes sociales et convenues du spectateur. En jouant sur ses attentes et sur sa déception, il met en exergue les structures figées d’un imaginaire qu’il pense « formaté ». Procédant par inversion d’énoncés, sa démarche se veut être une « guérilla douce » qui, en bouleversant notre perception ordinaire des choses, ouvre avec humour le monde au champ infini du possible.
Il est co-fondateur en 1999 de Public, espace d’art contemporain indépendant à Paris et en 2002 de la revue d’essais critiques Trouble, lauréat du prix Ricard en 2002, et acquis par la collection du Fonds municipal d’art contemporain en 2017.