Né en 1929 à Uzerche en Corrèze, France. Décédé en 2017 à Paris, France.
 
Contrairement à de nombreux artistes de sa génération, il est préoccupé par le rôle social de l’artiste et par la réalisation d’une peinture qui ne se satisfait pas de n’être que la déclinaison de la peinture elle-même. Personnalité marquante de la nouvelle figuration, Cueco participa activement au salon de la jeune peinture et à la Coopérative des Malassis, dont il fut membre fondateur en 1969. À partir de ce groupe, il développe une peinture dont la figuration participe à un engagement politique attaché à la nature, aux relations entre hommes et femmes, et au rapport au langage. L’itinéraire de Cueco est fait de ruptures apparentes. Les cassures du temps, idéologiques et psychologiques, génèrent les cycles de son travail. Il commence à faire parler de lui dans les années 1950. Mais ce sont les toiles politiques, Les Hommes rouges (1970), nées des événements de 1968, qui lui ont assuré les débuts d'une reconnaissance publique. Cette série qui l’occupe dix ans, de 1965 à 1975, met en scène des silhouettes dépersonnalisées perdues dans des architectures angoissantes et démesurées. Cueco mène alors une réflexion sur la sérialité et la trame, qui occupe le fond de la toile et finit par en devenir le sujet principal, que ce soit celle constituée par les bâtiments, les claustras, ou les champs d’herbe. Connu pour son humour qu'il distillait dans ses nombreux textes (Le Journal d'une pomme de terre, discours inaugural du centre national de la faute d'orthographe et du lapsus...), Henri Cueco a longtemps participé à l'émission des Papous dans la tête sur France Culture. Il était aussi l'auteur de Dialogue avec mon jardinier publié en 2000 et adapté au cinéma par Jean Becker, en 2007.