Née en 1989, elle grandit à Bardos, un village rural entre le Béarn et le Pays Basque. Elle travaille dans son atelier de gravure installé au Züzülü, un atelier/café transdisciplinaire en plein Petit Bayonne où elle expérimente des techniques d'impressions.

Issue d'une formation d'arts appliqués, entre graphisme et recherche universitaire, c'est dans les lieux collectifs et artistiques qu' Édith Mercier a été formé aux techniques d'impressions. C'est sûrement l'esprit de partage et la précarité régnant dans ces espaces qui l'amène à s'attacher à des méthodes d'impressions alternatives, expérimentales et tâtonnantes sur des matériaux pauvres et récupérés. Édith dessine des paysages délaissés et les imprime généralement en sérigraphie, en gravure ou en risographie. Le procédé de reproduction de l'image l'amène à observer l'utilité des
images, et elle commence à travailler sur Images Utiles un cycle de recherches protéiforme, entre temps de résidences, workshop, ateliers artistiques tout public, écrits et expérimentations plastiques.

Macadam propose trois images d’architectures toulousaines qui honorent le règne du macadam, un parking d’un supermarché, dans la zone industrielle du M.I.N., un des immeubles de la cité d’habitations des Mazades où j’ai habité, et un immeuble de la rue des Jumeaux, en face de la fenêtre de mon atelier. Bien que j’essaie de transcrire avec fidélité ces monuments, je dois avouer qu’ils ne sont pas tout à fait conformes à la réalité, il faut dire qu’on peut toujours voir les choses sous un certain angle, et tout est relatif après tout. Ma perception, comme le macadam sous le soleil, se moud doucement avec le temps.
Cette série est réalisée en ce que j’appelle tétra-gravures, ce n’est pas tout à fait de la gravure sur du tétrapak, ces briques alimentaires composées d’une couche d’aluminium sur du carton, mais ça y ressemble beaucoup. Comme pour la gravure sur tétrapak, c’est de la taille-douce sauf que j’ai utilisé pour matrices ces grandes plaques dorées qui servent souvent à transporter les pâtisseries de mariage ou autres repas de groupes. C’est comme le tétrapak, mais encore plus fragile, et avec cette texture un peu fripée qui va bien aux immeubles toulousains je trouve. Cela ne permet qu’un très petit nombre de gravures en revanche, et les matrices s’altèrent bien vite au fur et à mesure.