Né en 1937 à Paris, France et décédé en 2016 au même lieu.
 
L’art de Jean-Pierre Bertrand ne cesse de s’emparer de toutes sortes de matériaux et de surfaces d’inscriptions avec lesquels il constitue tant des tableaux que des installations. Chacun de ses tableaux est un écran en soi qui fonctionne de façon autonome, un lieu cadré à la fois surface et volume infra-mince jouant d’effets de matières et de textures qui en appellent notamment à des mélanges substantiels et organiques peu commun : papier sel, papier miel, papier citron, acrylique, médium flamand. La démarche de Jean-Pierre Bertrand relève de véritables opérations d’alchimiste. La rigueur construite et le soin d’un encadrement métallique quelque peu autoritaire, s’y opposent à l’effusion d’une sensualité à fleur de peau. Chaque peinture est la mise à vif d’humeurs, de fusions, de traces, de taches, bref de tout un lot de qualité tant plastiques que sensibles qui renvoient le fait de peinture à l’ordre du vivant, mieux, de l’incarné. Jean-Pierre Bertrand a bénéficié de nombreuses expositions personnelles, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1994, au Musée Picasso à Antibes en 2004. Il a participé à la Dokumenta de Kassel en 1992 et représenté la France à la Biennale de Venise en 1999.