Né en 1977, vit et travaille à Bordeaux et à Pau. Diplômé de l’École des Beaux Arts de Quimper et de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg.

Depuis 2001, Pierre Labat a mené une recherche intuitive sur la relation du corps avec une certaine architecture. En 2009, après une résidence au centre d’art de la Synagogue de Delme, il a participé à un Module au Palais de Tokyo. En 2011, il a réalisé une résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto, où il a travaillé avec l’architecte japonais Toshihito Yokouchi, sur l’habitat japonais et sur son étroite relation avec l’horizontalité et le concept de la nature. Il a bénéficié d’une bourse de recherche et de création pour une résidence au Mexique, à Querétaro, en 2019. Depuis 2015, il enseigne à l'ESAD des Pyrénées à Pau. 
Depuis une dizaine d'année, des objets qu'il qualifie de "ni pauvre ni riche" intègrent ses sculptures et les dessins qui ont rejoint sa pratique.
Parallèlement à un travail de sculpture en relation avec l'architecture, il réalise des œuvres sur papiers basées sur une économie de moyens qui résonnent avec celui de Běla Kolářová, dans une idée de résistance aux moyens de productions. Il propose ici des impressions sur papier millimétré. Ces images sont des photogrammes, c'est à dire des photographies obtenues sans utiliser d'appareil photographique, en plaçant des objets sur une surface photosensible (ici le scanner). Pendant les mois de mars, avril, mai 2020, bloqué à son domicile sans atelier, il a photocopié des dizaines d'objets sur du papier millimétré. Cet inventaire de son univers clos sont des "images contacts", comme un photogramme. De plats et quotidiens, une feuille, une lame, un bout de carton sont cartographiés, et deviennent verticaux et "à regarder".
Pierre Labat rejoint ici les pratiques de Pati Hill ou Jean Luc Moulène.