Née en 1977 à Lille, France. Vit et travaille à Buenos Aires, Argentine.
Représentée par la galerie Galerie Eva Meyer, Paris.

Partant d’une réflexion sur le volume et l’in situ, les œuvres de Séverine Hubard se situent à la frontière de la sculpture, de l’architecture et de l’espace urbain. La ville et sa périphérie sont ses territoires de prédilection. Sculpteur ou plus précisément « constructeur », ainsi se définit l’artiste. Ce terme lui convient en ce qu’il fait écho à la dépense manuelle et physique, à l’énergie déployée dans ses réalisations : empilements ordonnancés, géométriques, ou structures parfois plus précaires. Le caractère performatif et éphémère de son travail s’illustre également dans le choix des titres qui mettent l’accent sur le processus d’élaboration des œuvres : donc et or car mais ni ou, paysage défenestré, défonceuse, passe-partout. L’artiste travaille in situ, érigeant en atelier le lieu qu’elle investit durant la période d’installation. Avec un art savant du bricolage et de l’à propos, elle excelle à jouer des codes du mobilier et de l’architecture, introduit des rapports d’échelle, détourne, assemble, arrange en modules des éléments hétérogènes collectés et puisés dans le « stock » préalable et spécifique à chaque construction. Souvent empreintes d’un sentiment d’urgence, de précarité, les « architectures » de Séverine Hubard troublent notre perception, notre point de vue sur les espaces qui nous entourent et dans lesquels nous vivons au quotidien. « Nombre de mes œuvres disparaissent, elles n’existent que pour un temps donné et il n’en reste souvent que des images. En même temps que se dématérialise l’une de mes installations, se désagrège par la même occasion la marchandise qu’elle pourrait devenir. »
Son travail a été entre autres exposé à Buenos Aires, au Maroc, en Uruguay ainsi qu’au Japon. Récemment trois installations d’art public de l’artiste ont pris place dans la ville de Dunkerque, Santa Cruz et de Strasbourg.
Dans Il faut choisir, Séverine Hubard interroge les logiques constructives.en créant un vaste chantier en suspens.