Née en juin 1989. Vit et travaille à Bruxelles. Elle est représentée par la galerie Paris/Beijing (Paris).

Par le langage du dessin et de la photographie, les processus de recadrage ou de retouche, Léa Belooussovitch propose une relecture de l'information et de l'image médiatique la plus violente. Les formes qui en émergent, souvent floues et en suspens, opèrent une mise à distance saisissante qui, loin de taire le chaos, le révèle.
À la base de la création de mes pièces, il y a une donnée liée au réel : une photographie de presse, une image d'archive, une base de données, un tableau de chiffres, une observation, une image vidéo amateur...une des lignes directrices principale de mon travail étant d'attirer l'attention et le regard vers une certaine émotion liée à une violence, un fait de société, et de susciter des interrogations face à certains types d'images ; il est très important de partir de la réalité. Je cherche à la comprendre, à en étudier la forme qui nous en arrive, médiatique, visuelle, textuelle, et ensuite à en proposer une autre approche par l’œuvre. Le caractère documentaire - tel un réel crypté - devient autre chose et souvent même l'information la plus insupportable se transforme en contenus indiciels ou en formes complètement abstraite. Dans les dessins sur feutre, je conserve un ancrage dans le réel, à savoir le titre du dessin, qui situe la ville, le pays et la date de l'événement. C'est important de mentionner ces informations pour justement indiquer que l’œuvre est autre chose qu'une pure composition abstraite.
Elle obtient un Master en dessin à La Cambre en 2014, puis enchaîne les résidences d'artistes à Bruxelles jusqu'en 2017 avant d’être invitée à Bandjoun Station, le centre d’art de l’artiste Barthélémy Toguo au Cameroun, pour une résidence-exposition organisée par la commissaire Marion Zilio.
En 2019, après plusieurs expositions collectives, elle réalise des expositions personnelles: Eidôlon à la galerie Paris- Beijing à Paris, Purple Blanket au centre d’art Image/Imatge à Orthez et Perp Walk au Botanique à Bruxelles.
En 2020, l'exposition Feelings on felt est organisée au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole, où pour la première fois sont présentés uniquement des dessins sur feutre.  L’œuvre Ejere, Ethiopie, 10 mars 2019 s’inscrit dans la pratique la plus importante de l’artiste de dessins réalisés aux crayons de couleur sur du feutre textile. Créés à partir de recadrages dans des images de presse, ils mettent en scène des personnes en situation de détresse, d’émotions intenses, de vulnérabilité qui leur est subtilisée. Dans cette œuvre, l’événement qui est traité est un crash d’avion qui a eu lieu en Éthiopie le 10 mars 2019.