Née à Lille en 1977, vit et travaille à Saint-Denis.
Séverine Hubard décrit son travail comme la création de dispositif de matérialisation et dématérialisation, récupère, collecte, assemble des éléments la plupart du temps déjà existants pour produire des installations tantôt intimes tantôt monumentales. Jouant avec l’espace et les règles, elle crée des œuvres émotionnelles en lien avec le quotidien et produit également des dessins ou des vidéos. Si l’axe principal de son travail reste sa propre lecture de l’architecture, on distingue aussi quatre autres axes importants : l’attention au public, l’importance de la mémoire, l’utilisation de point de vue et l’investigation dans des espaces publics.
Je réalise des constructions tridimensionnelles en utilisant les règles du bricolage, dans le sens où j’utilise des matériaux pour en faire ce dont j’ai besoin et non pour ce à quoi ils sont destinés. Qu’il s’agisse de petites ou de grandes constructions, à chaque fois je mets en œuvre un langage, une technique, une méthode spécifique qui dérègle systématiquement aussi bien vocabulaire et syntaxe que les notions d’échelle et d’espace. Toujours en prenant en compte la vie telle qu’elle semble organisée, je détourne ce que j’en extrait, l’agence selon mes désirs, afin de dérouter, de déséquilibrer le spectateur en lui proposant un regard enjoué et subversif.
Les Bichos Raros, série de collages sur radiographie, ont été réalisé à Buenos Aires où l’artiste vivait d’où le titre espagnol. L’expression Bichos Raros se traduit littéralement par insecte rare comme en français l’expression oiseaux rare pour définir une personne de qualité.
Les formes hybrides entre des silhouettes de crabe, de scarabée ou de Télétubbies évoquent une galerie de sujets appartenant à un entomologiste d’anticipation.