Né en 1970. Vit et travaille à Marseille.
Après des études d’art et quelques pérégrinations en Europe et en Asie, j’arrive à Marseille à la fin des année 90. Par désir d’autonomie, je m’installe en 2001 avec d’autres artistes dans un bâtiment industriel proche de la zone portuaire. J’y travaille toujours. Depuis, je n’ai cessé de travailler et d’exposer en France et à l’étranger, dans des lieux associatifs, des centres d’art, des galeries et des musées. Je développe également un travail dans l’espace public au sein du collectif CarolKim qui regroupe un artiste, un architecte et deux paysagistes. La sculpture et l’installation, ainsi que le dessin, forment le cœur de ma pratique. Certains projets trouvent également leur mise en forme en photographie et vidéo. Je me suis d’abord intéressé à l’espace et à ses limites. Puis petit à petit, mon attention s’est tournée vers ce qui l’occupait de manière discrète : une mouche, une goutte d’eau, le vent. En 2005, à la suite d’une résidence au Japon, je développe un intérêt grandissant pour les jardins, le paysage et les éléments qui le composent. J'affectionne la rencontre entre les univers industriel et naturel, la rencontre entre le hasard et la maîtrise. Mon approche est poétique et teintée de science. Je cherche à construire un certain rapport au monde qui m’entoure et à offrir la possibilité d’un autre regard sur celui-ci. Que ce soit en dessin ou en sculpture, je m’intéresse à la manière dont les formes et les matériaux répondent à certaines lois naturelles, la gravité par exemple. Les œuvres sont des moyens d’appréhender ces lois et phénomènes et de révéler de manière poétique leur potentiel.
64 taches en carré dans un carré s’inscrit dans cet intérêt entre maîtrise et hasard. Issu d’expérimentations graphiques, ce dessin organise 64 petits hasards dans une feuille de 45 cm de côté. Chaque tache est obtenue par un phénomène d’absorption lente de l’encre par le papier. Par réaction chimique, les taches ne se mélangent pas les unes aux autres et forment des petits liserés blancs à leurs limites. Elles sont toutes uniques, le fruit d’un processus hasardeux, que j’ai bien rangé, bien organisé.