A travers cette « éthologie du monde courant », l’oeuvre de Quentin Armand inaugure un espace narratif ouvert, sans queue ni tête, sans début ni fin, où l’entreprise, la logique de projet prime sur le point de départ ou la conclusion. Une oeuvre du déplacement, donc, dans tous les sens du terme. Déplacement car c’est à un regard décalé sur ces objets du quotidien que nous invite Quentin Armand. Ce faisant, il nous engage à traverser des espaces inconnus et des temps ignorés. Philosophie du déplacement, du voyage, comme lors de sa participation au programme de résidence Holiday in, avec les centres d’art Gasworks de Londres, CAC de Vilnius et Triangle de Marseille, qui lui ont permis de parcourir les états baltiques de mars à avril 2007.
« L’humour, la fantaisie ont bien sûr leur place, tout comme la poétique ou le politique mais ce ne sont pas pour autant des buts, simplement des dividendes accompagnant l’étrange ; l’incongru et la poursuite d’une architecture propre aux choses étonnantes. »